La pollution atmosphérique est devenue le problème majeur de nombreuses villes et affecte des milliards de personnes dans le monde. Les particules en suspension dans l'air sont connues pour induire des problèmes de santé et pour jouer un rôle dans le changement climatique. Les particules liées aux géoressources représentent une part importante de la charge totale de particules. Leur émission se produit lors de l'extraction, du recyclage ou de l'utilisation de géoressources. Nous souhaitons rassembler les communautés travaillant autour des géoressources pour proposer une nouvelle méthodologie d'évaluation de la qualité de l'air à travers un processus participatif. Le projet vise à trouver un état continu de l'implication citoyenne à la gestion des émissions et des politiques locales.
  Notre objectif est de développer un capteur passif contenant des éléments biologiques tels que l'écorce, à faible impact environnemental. Ce type de capteur offre la possibilité à un grand nombre d'habitants d'être actif et de jouer un rôle d'autonomisation dans la surveillance et l'évaluation de la pollution, ainsi que d'être un moyen de sensibilisation aux conditions environnementales. Cela peut permettre à la société civile organisée d'être active dans les politiques de géoressources.
  La manière dont les citoyens peuvent devenir acteurs de l'évaluation de leur environnement et, en particulier, de l'air qu'ils respirent dans le cadre d'activités autour des géoressources, est l'un des axes de réflexion du projet. Dans ce projet, une méthodologie sera mise en place pour proposer ce type de capteurs et leur implantation. Le gros pari de ce consortium sera d'imaginer et de développer un capteur ou une déclinaison de capteurs alliant la performance technique et l'aspect humain. L'aspect technique doit inclure l'efficacité de la capture des particules et la validité de la mesure effectuée. Parallèlement, la conception doit permettre son appropriation par les habitants, en tenant compte de la diversité culturelle et des représentations de la mesure. Enfin, un faible impact environnemental tant dans la fabrication du capteur que dans son recyclage est indispensable pour diffuser ce type de mesure sans engendrer de pollution supplémentaire.
  Pour assurer la diversité des points de vue et la prise en compte du sujet dans sa globalité, notre réservoir d'idées s'appuie sur la synergie de partenaires associant sociétés civiles organisées, concepteurs et chercheurs en anthropologie, sciences de l'atmosphère, géologie, santé et géophysique . Ce réseau sera construit sur une base solide sur des études de cas internationales (Brésil, France, Sénégal, Côte d'Ivoire et Ghana).
  Le traitement des capteurs seront réalisé en laboratoire. Dans ce projet, nous nous concentrons sur les métaux lourds rejetés dans l'air. Les résultats actuels montrent que la mesure des propriétés magnétiques dans un tel capteur permet d'obtenir des cartes à haute résolution de la concentration de particules en suspension dans l'air. De plus, ces techniques permettent à la fois une évaluation rapide de la concentration totale de particules et un développement métrologique vers la détection des particules ultrafines, connues pour être les plus nocives pour la santé humaine. Nous testerons le capteur et le processus participatif, en le mettant en œuvre dans différentes zones urbaines impactées par le trafic, les usines d'extraction et de recyclage.
  La valorisation et la diffusion des protocoles et des résultats est une partie importante d'AirGeo. Cela se fera à travers des publications scientifiques, la participation à des expositions, la production médiatique, des événements artistiques, toujours publiés sur ce site.